Quand l’empire du tout devient l’emprise du trop

L’humain est la seule espèce sur terre qui consomme au-delà de ses besoins. Bien au-delà même. Tout est devenu consommation, le temps, l’espace, l’amour… Et pourtant il semble bien difficile d’arrêter cette spirale infernale de vitesse et d’immédiateté. L’empire du tout est devenu l’emprise du trop. Pour au final se rendre compte que rien de tout ça n’apporte la pleine satisfaction et que l’hyper consommation et connexion au monde de l’être humain n’a finalement d’égal que son extrême solitude.

Mais comment appuyer sur pause ? Comment simplifier son mode de vie tout en résistant à l’envie de remplir l’espace que l’on parvient à libérer ?  Vivre simplement et être plus autonome ne se décrète pas, c’est un changement en profondeur qui doit venir en priorité d’une prise de conscience. Il n’y a pas un mode d’emploi unique vers la sobriété, chacun à sa vision et ses méthodes. Pourtant pour bien démarrer il peut être bon de se poser quelques instants et de réfléchir au sens et aux objectifs de cette démarche. Pourquoi veut-on vivre plus simplement ?  Qu’est-ce qu’un mode de vie plus simple peut apporter ? Par quelles étapes commencer ?

Réduire son impact carbone, avoir plus de temps pour soi, profiter des choses simples… Peu importe les raisons qui poussent à aspirer à la sobriété. Le principal est d’y mettre du sens. Trouver du sens permettra de trouver les ressources nécessaires pour atteindre les objectifs fixés, c’est également un gage de réussite et de pérennité.

Se fixer des objectifs « tendances » ou faire comme son voisin peut paraître séduisants et peut-être plus facile à mettre en œuvre. Or, vivre simplement veut tout et rien dire à la fois, c’est à chacun de fixer ses propres règles. Certaines actions pourront paraître énormes pour certains et anecdotiques pour d’autres. La sobriété peut s’appliquer à tous les domaines. Il appartient à chacun de choisir sur quels pans de sa vie il souhaite.

Rome ne s’est pas faite en un jour, le chemin vers la sobriété non plus. Inutile de se précipiter ou de se mettre sous pression, ce serait retomber dans les travers de « la vie d’avant ». Cet écueil doit à tout prix être évité c’est pourquoi, même si l’envie de tout changer est forte, procéder étape par étape est primordial. Il faut environ un mois au cerveau pour créer une habitude, donc être persévérant et indulgent, avec des objectifs raisonnables est sans doute la clé. La lenteur est gage de réussite !