Nos éditions

Rendez-vous annuel

le 27 août 2018

Un jour, un territoire 2016

Pour télécharger la publication en entier c’est ici ! 

 

Trois fois par jour, quatre pour les plus gourmands ou les plus jeunes, nous mangeons. Saucisson ou endive, maquereaux ou cannelloni ? Autant de microdécisions, que nous prenons sans vraiment voir au-delà du bord de notre assiette, sans toujours avoir conscience de la portée de nos choix qui se révèlent en bout de chaîne être des marqueurs culturels, environnementaux, voire idéologiques.

 

Les habitudes alimentaires, tout comme celles de production, ne se modifient pas d’un coup de baguette magique ou par de simples bonnes intentions. Malgré les prises de conscience progressives, chacun garde sa madeleine de Proust et son péché mignon, car c’est aussi ça se nourrir, le plaisir. Au cours de ce cycle « Une Terre pour nourrir le Monde », nous avons souhaité inviter les tenants du système agroalimentaire en place, ceux qui doivent faire face ou anticiper la prochaine vague ou lame de fonds. affronter Lors des débats, nous avons tenté ensemble de mettre en lumière ce que nous pouvons faire, à notre échelle, pour sortir par le haut de cette crise, qui se décline allègrement : agricole, alimentaire, de confiance…car, en plus de la rue, la Terre gronde. Mère Nature, Pachamama, a été poussée à ses limites par l’activité humaine. Cette agriculture schizophrène contamine nos cours d’eau, mais façonne et entretient nos paysages. Les paysans, ces gladiateurs des temps modernes, sont au combat, risquent leur vie entre situation financière exsangue et pression écrasante d’un système qui les broie, dans un rapport de force qui les dépasse.

 

Malgré tout, nous restons très attachés à cette France rurale, celle des femmes et des hommes qui, au-delà de nourrir la nation, modèlent nos paysages et, pour certains, prolongent nos traditions. Cette visite de l’intérieur, du plus global au plus intime, en remontant les maillons de la fourche à la fourchette, a permis de mettre en lumière la remise en question du modèle français des exploitations dites familiales. Mais la monoculture extensive montre également clairement ses limites environnementales et les enjeux de santé publique ne peuvent plus être ignorés. Devrons-nous tous devenir végétariens ? L’avenir passera-t-il par du bio dans tous les champs ? Apprentis flexitariens, végétariens de la première heure, végétaliens en devenir, vegans convertis, je vous invite à vous mettre à table en compagnie des mangeurs de côtelettes d’agneau Landes de Bretagne (Saffré) pour collectivement repenser ce système à bout de souffle.

Bonne lecture, même si l’on ne lit pas à table…

bool(false)