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Ateliers citoyens
le 30 mai 2022
Quand les citoyens imaginent le tourisme de demain
Inutile d’être un baroudeur dans l’âme pour le savoir : un voyage, c’est d’abord une expérience. Qu’on vienne y chercher la découverte, les rencontres, les échanges, le voyage écrit toujours une histoire Pour écrire la leur, les citoyen.ne.s de Loire-Atlantique n’ont pas eu à chausser leurs bottes de 7 lieux. Bien qu’alléchante, la destination qui leur était proposée ne leur était pas inconnue : La Loire-Atlantique. Pour autant, nos voyageurs étaient bien décidés à sortir des sentiers battus, pour partir à la découverte d’une terre à inventer où tourisme et touristes seraient responsables.
Carnet de route d’un mois de participation citoyenne autour de l’avenir du tourisme durable en Loire-Atlantique.
Ils sont une vingtaine de citoyen.ne.s à avoir accepté d’embarquer pour cette aventure collective proposée par le Département. Point de départ de ce périple : la future stratégie touristique de la Loire-Atlantique pour les années à venir. Et une évidence : Les citoyens du département, consommateurs de tourisme sur leur territoire, devaient être associés à cette réflexion. C’est ainsi qu’est né ce voyage participatif.
Tous volontaires, les citoyen.ne.s engagé.e.s dans la démarche n’ont pas ménagé leurs efforts. En 3 semaines, entre mi-mars et début avril, pas moins de 4 escales à leur programme ! 4 escales, comme autant d’étapes contemplatives pour apprécier le paysage en devenir d’un tourisme durable en Loire-Atlantique. Ces 4 rendez-vous à l’auditorium de l’hôtel du Département à Nantes puis à la Maison du Lac de Grand Lieu à Bouaye ont permis au groupe, tour à tour, de questionner les enjeux, de dessiner un avenir idéal et de proposer des pistes d’actions.
« Les ateliers citoyens de réflexion pour un tourisme durable ont été un bon moyen de nous donner la parole. Leur organisation était adaptée au nombre que l'on était. C'est une bonne démarche de démocratie participative, à multiplier pour tous les sujets. Plus les citoyens auront l'occasion de participer aux débats, mieux la démocratie locale se portera. »
Louis
Qu’ils viennent du vignoble, du littoral ou des rives de l’Erdre, les participant.e.s ont apporté leur vision du territoire, leurs doutes, leurs questionnements et leurs certitudes. Ils ont aussi écouté. La parole des experts d’abord, pour mieux comprendre le panorama du tourisme en Loire Atlantique. Écouté aussi la vision de chacun des participants avec bienveillance, ingrédient essentiel à la réussite de la démarche. C’est ainsi, armé de ce nouveau bagage et de ces retours d’expériences, que le groupe a tenté d’adosser des adjectifs à la destination Loire-Atlantique. « Innovante, diversifiée, naturelle, agréable » mais aussi « méconnue, sans identité, polarisée, inexploitée », les adjectifs ont fleuri. Le groupe a fait le tri pour ne conserver que les plus négatifs. Les citoyen.ne.s avaient là, dans leurs mains, quelques-uns des enjeux à relever pour demain : La nécessité de sortir des sentiers battus et d’un tourisme polarisé, le besoin de clarifier la destination Loire Atlantique et de donner de la lisibilité à son offre, l’exigence d’accessibilité. Le groupe tenait les 3 premières priorités de son chantier.
« J’ai trouvé cela très enrichissant de confronter ses idées et d’en avoir des nouvelles grâce à l’esprit de groupe. C’était très bien animé, l’intervention des experts était intéressante. C’est une bonne initiative d’avoir impliqué les habitants et de donner de l’importance à leurs idées. En tant que futur professionnel du tourisme, je vais pouvoir m’inspirer de cette expérience enrichissante »
Josephine
Mais le voyage dans un futur idéal que le groupe a entrepris lors de son 3eme rassemblement a agi comme un révélateur. Dans ce futur rêvé imaginé par le groupe, la notion de durable devait se faire sa place. En imaginant un tourisme durable à St Lumine de Clisson, au Gâvre, à Pornichet ou à Paimboeuf en 2050, les citoyennes et citoyens ont pris conscience du chemin qui les séparait de cet idéal. Avec cet exercice d’anticipation, le groupe a aussi trouvé son GPS et fixé deux nouveaux grands caps pour atteindre ce tourisme rêvé : travailler à un tourisme engagé, participatif et concerté et militer pour un tourisme qui préserve et qui sensibilise.
En 3 séances, ces femmes et ces hommes, qui ne se connaissaient pas, ont donc réussi à sceller leur union autour d’un projet commun en 5 axes forts.
Ne restait plus qu’à nourrir ces objectifs en propositions. Et le groupe n’a pas été avare d’idées. Puisqu’au total ce sont près de 70 propositions qui ont émergés de leur réflexion collective. Des propositions que certains membres du groupe, volontaires, ont mis en musique dans une vidéo en forme de manifeste. Une vidéo comme le souvenir d’un mois d’escapade au pays de la participation citoyenne.
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