A la table du changement : imaginons la Loire-Atlantique

Tout un art !

A y regarder de plus près, manger est plus qu’un acte du quotidien. Cet acte est pleinement citoyen. Santé des sols avec Marion Guillou, mise en rayons de fournisseurs locaux avec Serge Papin ou encore consommation plus réfléchie encouragée par Mercedes Erra, les évolutions positives dans notre chaine alimentaire sont en route.

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En matinée, une bonne dose de controverses et d’initiatives a épicé la mise en bouche du sujet. Le laboratoire citoyen Passerelle a ensuite dévoilé ses réflexions sur deux thèmes : l’autosubsistance et les nouvelles formes de travail (NFT). Faisant écho aux quinze ateliers de coconstruction, ce sont des citoyens plus engagés les uns que les autres, membres des groupes 2016 ou acteurs du territoire, qui ont rondement mené les débats.

Cyril Dion, ce poète pragmatique

Le coréalisateur du film Demain n’a pas dérogé aux propos anticonformistes du jour. En après-midi, la séance ciné-débat a permis de clore l’année sur une invitation à expérimenter dans notre quotidien. Il revient à chacun de faire sa part2 . Le 10 juin, vous avez dégusté un menu mitonné aux petits oignons. Reprenez quelques parts de Passerelle et rejoignez le chemin des contributions actives en Loire-Atlantique. A table, c’est servi !

Speed-dating, speed-training, et pourquoi pas speed-braining tant qu’à y être ? Au CDLA, nous serions presque tentés de l’inventer. En une matinée, dix intervenants ont brûlé les planches de la salle du Quatrain.

Aviez-vous déjà entendu parler d’autosubsistance ?

Dans l’archipel de Vanuatu peut-être, mais en Loire-Atlantique, quel rapport ? Pourtant, il est juste sous nos yeux, sans retour à la bougie, mais avec bon sens pour relever nos défis d’avenir. Comment manger, se loger, ou encore se déplacer en Loire-Atlantique avec 14 000 habitants de plus chaque année et des ressources non extensibles (sauf à parler de nos déchets) ? Trois ambassadeurs sont venus partager les pistes de ce groupe Passerelle pour aller plus loin sur les monnaies locales, la face cachée de nos déchets ou encore notre usage discutable de l’eau. Walter Bouvais, cofondateur du magazine Terra-Eco, invité d’honneur de la journée, a renchéri : « L’autonomie alimentaire de Londres est de 4 jours. Imaginez un peu ! Il y a nécessité de reprotéger nos économies en rendant notre territoire plus résilient ». La nécessité d’accompagner les citoyens dans cette transformation s’est imposée à tou.te.s, et ce dès le plus jeune âge.

Le travail : nouvelles formes d’individualisme ?

60 citoyens se sont emparés de ce sujet d’actualité. Ce 10 juin, une table-ronde animée par Annie Dussuet, sociologue du travail (Université de Nantes) a accueilli quatre professionnels aux visions complémentaires sur ces nouvelles façons de collaborer. Comment l’humain va se repositionner dans l’économie ? Comment la technologie impactera demain nos façons de travailler ? Comment faire évoluer la « diplométrie » et la hiérarchie verticale à la française ? Comment envisager une cohabitation possible des différents modèles ? Utiles pour nous préparer à changer de métier plusieurs fois, les ouvelles formes de travail sont aussi un levier pour conjuguer développement économique, performance et bonheur au travail. Les innovations émergeront grâce aux apprentissages, au dialogue social et enfin au droit. En revisitant la définition du terme d’actif , le groupe à posé un regard différent sur nos contributions et sur les périodes de transition dans nos vies professionnelles. Le groupe propose enfin une meilleure portabilité des droits de chacun, régi par un code des actifs à écrire.

Plusieurs outils ont été dévoilés en avant-première lors de cette assemblée pour que chacun s’approprie l’une ou l’autre des idées : le magalivre 2016 « Un jour un territoire» et deux motions designs, ces courtes vidéos web. Autosubsistance : hackons les symboles Pour mieux vous interpeler, le groupe Passerelle a retenu un concept très décalé du parc d’attraction de l’autosubsistance « Bevaneo » et ses quatre univers : alimentaire, énergétique, symbiotique et mobilités. A découvrir de toute urgence dans ce premier motion design. Rien de tel pour envisager de nouvelles opportunités, non pas d’attractivité, mais de vitalité de la Loire-Atlantique. Nouvelles formes de travail : contribuer autrement pour vivre mieux Au cours de l’année, les nouvelles formes de travail ont dépassé le simple cadre des organisations. Dans le « motion design » de ce 2e groupe, découvrez une perception décapante du travail dans notre société, un préalable à l’utilisation à bon escient de nouvelles façons de travailler. Pour y voir plus clair, découvrez aussi une cartographie encore jamais réalisée (p52) proposée par le groupe. Slasheurs, actifs nomades, microtâches ou autre « shadow comex » n’auront plus de secrets pour vous. Au-delà de l’effet de mode de l’emblématique entreprise libérée, vous comprendrez mieux les impacts avérés ou possibles de ces NFT. Tous ces éléments décodant les signaux émergents de notre société sont disponibles sur notre site web. Diffusez-les !

Quand l’art nous régale !

Cette année, pour le déjeuner, vingt portraits extraits de l’exposition « Nourrir la planète » vous ont accueillis, tous plus expressifs les uns que les autres. Stéphane Lavoué, photographe talentueux, portraitiste pour des journaux de renom (Le Monde, New York Times) a arpenté le Morbihan. Il est parti à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui travaillent ardemment pour subvenir à nos besoins alimentaires. Son exposition, collection du département du Morbihan, a été dévoilée en 2015 lors de l’exposition universelle de Milan.

A la table des Passerelle !

La démocratie contributive vient de démontrer une fois de plus qu’elle favorise la remise en question constructive et pragmatique. La recette n’est pas toute prête, mais voici quelques conseils. Mélangez les expériences de profils très différents, rajoutez une pincée de conférences de haut niveau et accessibles à toutes et à tous, et liez par un tour des initiatives sur le terrain. Faites mijoter le tout durant plusieurs heures d’ateliers de réflexion. Servir assaisonné différemment chaque année. Le résultat est là : créativité libérée des participants et propositions prêtes à être essaimées en vue de faire émerger de nouveaux projets. Les Passerelles se penchent sur des thématiques plébiscitées par les 2 800 membres du CDLA. Rendez-vous à la rentrée pour proposer votre sujet !