Un jour, un territoire 2017

Dans un monde où les limites de l’espace et du temps semblent pouvoir être toujours repoussées, on pourrait croire que l’individu se noie dans la masse humaine, que le pouvoir financier a pris la main sur le cours du monde. Mais nombreux sont ceux et celles qui se lèvent pour s’y opposer. L’individu, seul ou mobilisant autour de lui des communautés, n’a jamais eu autant de pouvoir : le pouvoir de changer une chose à la fois, le pouvoir de tester une idée grandeur nature avec une formidable caisse de résonance que sont nos réseaux. De nouveaux leaders d’opinion émergent du jour au lendemain, faisant vaciller les anciennes places fortes. Un geste d’humanité, posé par un anonyme, peut déclencher, sur les réseaux sociaux, un mouvement planétaire d’adhésion. Selon la théorie des six degrés de séparation, nous avons tous et toutes la possibilité d’être reliés à n’importe quelle autre personne, au travers d’une chaîne de relations individuelles comprenant au plus cinq autres maillons. À l’heure des réseaux sociaux, le monde a semble-t-il encore rétréci car un adolescent perdu au fin fond des steppes australes ne serait plus qu’à 4,74 individus d’un adolescent chilien. Bien que nombreux soient les oiseaux de mauvais augure qui nous prédisent le pire pour l’avenir, Emmanuelle, Romain, Jean-Pierre, Magyd et Sandra se sont attachés à nous démontrer par leurs témoignages et leurs propres exemples, tout au long de l’année, que nous pouvons chacun, chacune avoir un impact significatif sur notre destin collectif. À cette époque de glorification de l’individu, il ne tient qu’à nous de faire en sorte que le culte de l’initiative individuelle au service des autres prévale sur l’égoïsme.

Emmanuelle Gélébart Souilah, Directrice du CDLA

Pour télécharger le document, cliquez ici
Pour commander une version papier : envoyez-nous un mail ici